Il y aurait, au-dessus des berceaux des garçons, une bonne fée qui leur octroierait à la naissance le génie et qui éviterait les couffins des filles pour une raison mystérieuse ? Une étude d’envergure internationale publiée mercredi dans la revue Science Advances analyse ce stéréotype qui veut que les femmes seraient moins brillantes que les hommes. Les résultats montrent à quel point ce cliché est intériorisé par les filles, qui attribuent davantage que les garçons leurs échecs à un manque de talent. Ces travaux ont été menés à partir des résultats de l’enquête internationale Pisa de 2018, qui évalue tous les trois ans les systèmes éducatifs. 500 000 élèves de 15 ans ont été interrogés dans 72 pays. Il leur a été demandé de réagir à cette affirmation «Quand j’échoue, je crains que ce soit parce que je n’ai pas assez de talent», point d’appui des chercheurs. Coauteur de l’étude, Thomas Breda, chercheur au CNRS, met en avant ce stéréotype – pour la première fois étudié à grande échelle – comme un élément contribuant à maintenir le plafond de verre.
Face à l’échec, comment se différencient les réactions des filles et des garçons