Il y a eu ces images de nourrissons sans prénom alignés dans une vingtaine de berceaux ou cachés dans un bunker. Ces témoignages de parents d’intention s’étant précipités à la frontière ukrainienne dès le début de la guerre dans l’espoir de récupérer leurs bébés nés d’une GPA (gestation pour autrui). Depuis plus de mois autour du globe s’opposent les cris d’orfraie aux expressions de compassion. Cette pratique médicale de lutte contre l’infertilité – au moins aussi vieille que la Bible – consiste à implanter un embryon, issu d’une fécondation in vitro ou d’une insémination, dans l’utérus d’une mère porteuse qui remettra, moyennant paiement, le bébé aux parents d’intention à sa naissance. Bien que la GPA ait été interdite en France en 1994 après des débats enlevés sur «les ventres à louer», de nombreux Français y ont recours à l’étranger.
La GPA est notamment légale depuis 2002 en Ukraine pour les couples hétérosexuels, mariés et infertiles. Une restriction parfois contournée par des couples homosexuels. Ce pays d’Europe de l’Est est devenu une destination privilégiée en raison