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L’onde de choc du procès des viols de Mazan chez les femmes : «Ce qu’a vécu Gisèle Pelicot peut nous arriver»

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Violences conjugalesdossier
Colère, dégoût, crainte, identification à la victime, mais aussi parfois optimisme… Le procès de Dominique Pelicot et de cinquante autres hommes, accusés d’avoir violé son ex-épouse sous soumission chimique, atteint particulièrement les femmes que «Libération» a interrogées.
Lors d'une manifestation de soutien à Gisèle Pelicot et à toutes les victimes de viols, à Paris, le 14 septembre 2024. (Aline Deschamps/Libération)
publié le 30 octobre 2024 à 20h50

Avertissement

«Libération» couvre jusqu'à la fin de l'année 2024 le procès des viols de Mazan. Ces articles relatent la description de violences sexuelles et peuvent choquer.

Le bruit médiatique autour du procès des viols de Mazan s’immisce dans tous les foyers. Il s’échappe des chaînes d’info en continu au dîner, des stations de radio sur le trajet du travail, inonde les kiosques et ponctue les feeds sur les réseaux sociaux. On réceptionne depuis le 2 septembre les aveux de Dominique Pelicot devant la cour criminelle départementale du Vaucluse, les dénégations parfois absurdes de ses 50 coaccusés, et les paroles fortes de Gisèle Pelicot, partie civile qui a choisi la publicité totale des débats. Le récit de ce système de violences mis en place par son ex-mari, qui a consisté, neuf ans durant, à la violer et la faire violer après l’avoir plongée dans un état quasi comateux, par des inconnus recrutés en ligne, atteint particulièrement les femmes. Et ce, plus ou moins intimement. Parmi les sept femmes que nous avons