Deux mondes se sont fait face. Dans le cortège parisien de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, ayant rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes ce vendredi 8 mars, le contraste est saisissant. Il y a la majorité des militantes, celles qui dansent sur les Spice Girls, brandissent leur «Rage Against the Machism», pour qui le féminisme est une fête. Quelques heures après la cérémonie de scellement, la victoire de l’inscription de l’IVG dans la Constitution est célébrée. «C’est une grande satisfaction pour notre génération», salue Janine, 77 ans, au départ du cortège place Gambetta. A ses côtés, sa petite-fille Anna, 21 ans, insiste : «Il faut aussi pouvoir avoir des conditions d’accès à l’IVG satisfaisantes. Il n’y a pas assez de moyens pour les Plannings familiaux.»
Il y a aussi celles qui rappellent les incohérences du gouvernement et d’Emmanuel Macron. «C’est une super avancée, l’IVG dans la Constitution, mais quand je vois que le président soutient Gérard Depardieu, ça me met très en colère», lâche Solange, 26 an