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Reportage

Manifestation du 8 mars : à Paris, une «résistance féministe» contre l’instrumentalisation de l’extrême droite

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Journée internationale des droits des femmesdossier
Parqués durant plusieurs heures, les identitaires du collectif Némésis ont finalement pu défiler à l’occasion du 8 mars. Traversée par cette crainte de la présence de l’extrême droite, la manifestation parisienne a rassemblé cette année entre 47 000 et 120 000 personnes.
A Paris, samedi 8 mars. (Cha Gonzalez/Libération)
par Marlène Thomas Decreusefond et photos Cha Gonzalez
publié le 8 mars 2025 à 22h02

Une manifestation s’observe habituellement par son cortège de tête. La présence de personnalités, associations, les choix militants, banderoles y sont scrutés. En cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes, il s’agissait ce samedi 8 mars de la regarder par la fin, d’analyser la riposte militante à une incursion de l’extrême droite. La manifestation, qui a rassemblé cette année 120 000 personnes à Paris selon les organisateurs, 47 000 selon la préfecture (près du double du décompte de l’an dernier), se raconte à rebours. La nuit tombe sur le boulevard Voltaire. Les confettis jonchent le sol, des barricades de poubelles brûlent. Au même moment, le cortège de tête est arrivé autour de 18 h 30 place de la Nation. Durant une heure trente, il s’est arrêté d’avancer. «Pour l’instant, on ne bouge pas, on veut marquer le coup», commentait par téléphone Anne Leclerc du collectif organisateur Grève féministe.

Le déclencheur de cette mise à l’arrêt symbolique : l’entrée dans le défilé du groupuscule d’extrême droite Némésis. Si la