Menu
Libération
Violences

Manifestation du 8 mars : le préfet de police de Paris saisit la justice après les heurts contre des femmes juives

Journée internationale des droits des femmesdossier
Laurent Nuñez informe ce lundi 11 mars avoir saisi la justice pour des «jets de projectiles et des insultes» contre des femmes juives lors de la marche pour la journée internationale des droits des femmes à Paris.
Des violences entre militants pro-Palestine et le service d'ordre du cortège "Nous Vivrons" ont émaillé le cortège parisien pour la journée des droits des femmes, le 8 mars 2024. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 11 mars 2024 à 16h06

Trois jours après les violents affrontements qui ont émaillé la journée internationale des droits des femmes, la préfecture de police contre-attaque. La manifestation du 8 mars à Paris avait été troublée par des heurts entre des militants pro-palestiniens et le service d’ordre de la communauté juive (SPCJ). En réponse, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a annoncé ce lundi 11 mars avoir saisi la justice après des «jets de projectiles et des insultes» contre des femmes juives du collectif «Nous vivrons», exfiltrées du cortège parisien. «Nous avons identifié les auteurs», a-t-il ajouté sur France 2.

Qualifiant ces faits de «graves», il a expliqué qu’il y avait eu «d’abord des insultes, puis des jets de projectiles» contre des membres de ce collectif, créé au lendemain de l’attaque du Hamas le 7 octobre contre Israël. «On a dû extraire, exfiltrer ce collectif. C’est intolérable», s’est lamenté le préfet. Aux slogans du collectif «Libérez les otages» ont répondu ceux de «Palestine vaincra» lancés par d’autres manifestants. Des invectives ont été échangées entre les deux groupes, qui ont brièvement dégénéré en bousculades et échanges de coups de poing. Les forces de l’ordre sont intervenues pour permettre le départ du cortège des militantes de «Nous vivrons».

Pas de blessés

Selon la préfecture de police, «300 militants pro-palestiniens se sont opposés à 200 membres du service d’ordre du SPCJ, sans occasionner de blessés». Les deux «camps» ont livré des versions divergentes quant à l’origine des heurts. Libération a pu consulter des images qui retracent ces violences minute par minute, et reconstituer les événements.

Laurent Nuñez est également revenu sur des appels à tuer des policiers, proférés durant cette même manifestation et pour lesquels le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a saisi la justice dimanche. Des manifestants ont scandé «le kérosène, c’est pas pour les avions, c’est pour brûler les flics et les fachos». Ce sont «des propos inqualifiables, intolérables, ce sont des menaces de mort», s’est indigné le préfet de police. Ceux qui ont proféré «ces menaces de mort» étaient «des partisans du désordre» appartenant «à la mouvance très probablement d’ultragauche», a-t-il affirmé, sans pour autant avancer une quelconque preuve qui confirmerait ses propos.