Des milliers de mots s’entrechoquent, ce samedi matin, pour dire ce qui n’a jamais été dit : enfin, le théâtre a son #MeToo. Pendant près de deux heures, des voix se succèdent au micro et résonnent sur la place du Palais Royal, à Paris, à quelques mètres du ministère de la Culture et de la Comédie Française. Ces voix, ce sont celles des comédiennes, metteuses en scène, autrices ou encore techniciennes qui ont choisi de ne plus taire ce qu’elles ont vu ou vécu. Plus de 300 personnes sont rassemblées pour les écouter.
Pour la première fois, le collectif #MeTooThéâtre a appelé à la mobilisation dans la rue afin de dénoncer, devant le ministère de la Culture, les violences sexistes et sexuelles dans le milieu. C’est le 7 octobre que le hashtag est apparu pour la première fois sur Twitter, à l’initiative du collectif et sous la plume de Marie Coquille-Chambel, critique de théâtre et première à avoir témoigné. En quelques heures, des milliers de personnes ont tour à tour dénoncé les viols, agressions ou encore harcèlements dont elles disent, elles aussi, avoir été victimes dans le milieu du théâtre.
J’invite toutes les personnes harcelées sexuellement, agressée ou violées dans le milieu théâtral à témoigner avec le hashtag #metootheatre
— Marie Coquille-Chambel (@mariecchambel) October 7, 2021
Nous n’avons plus peur.
Mort à l’omerta 🔥
«Mort à l’omerta», répète inlassablement Marie Coquille-Chambel, première à s’exprimer face à la foule. Une libération de la parole essentielle, mais qui ne doit pas s’arrêter là, <