Au centre d’une polémique sur la misogynie en ligne depuis plusieurs, le tiktokeur Abregefrere s’est exprimé pour la première fois ce mardi 27 février, dans une interview vidéo publiée dans Le Parisien. «Je ne suis pas du tout misogyne», a soutenu le créateur de contenu d’une trentaine d’années, qui n’a pas souhaité partager son véritable patronyme, expliquant ne pas vivre de ses vidéos, et avoir «un métier et une vie familiale».
Sexisme
Abregefrere a récemment été accusé par de nombreuses femmes en ligne de banaliser les commentaires sexistes et le fait de «dire à des femmes de fermer leur bouche», selon les mots de Chloé Gervais, influenceuse à plus de 600 000 abonnés. Le trentenaire a dénoncé les effets délétères de ces vidéos, qui résument cyniquement en quelques secondes d’autres vidéos jugées trop longues. En mentionnant Abregefrere, des internautes ont repris le concept sous les vidéos de créatrices de contenus, pour les inciter à se taire.
Des comportements qu’Abregefrere a affirmé être «contre ses valeurs», avant de faire passer un message aux cyberharceleurs : «S’il vous plaît, stoppez […] si vous voulez, vous pouvez vous désabonner de mon compte, parce que ça n’a strictement rien à voir avec ce que je suis en train de faire».
«Dur à vivre»
Pour ce qui est du fait que son contenu «abrège» bien plus souvent les femmes que les hommes (sur ses 89 vidéos, 57 raccourcissaient les propos d’une femme), pas d’excuse de la part de l’influenceur, mais plutôt des justifications. «Les storytimes, c’est fait en partie par pas mal de femmes, ce qui fait que ça se répercute beaucoup sur mon contenu», a reconnu le Tiktokeur, expliquant qu’il n’avait «absolument pas conscience» que son contenu pouvait nourrir du cyberharcèlement.
Cette dernière a par ailleurs subi une très violente vague de cyberharcèlement après avoir pris la parole pour dénoncer les dégâts collatéraux des vidéos d’Abregefrere – ce qui ne l’a pas empêché de persister, en précisant dans une seconde vidéo : «Quand tu as des centaines de mecs qui se ramènent sous les commentaires de tes TikTok du jour au lendemain pour t’insulter ou pour te dire de fermer ta gueule tout en mentionnant Abregefrere, c’est dur à vivre, et ça s’appelle du harcèlement».