C’est une séquence de l’excellent reportage «PPDA, la chute d’un intouchable», diffusé dans la non moins excellente émission Complément d’enquête, sur France 2. Face caméra, l’ancienne directrice des études de l’Institut pratique de journalisme (IPJ), Catherine Lambret, se confie. Elle qui a officié dans cette école professionnalisante pendant vingt ans, de 1982 à 2002, égrène ses souvenirs. Dès l’année scolaire 1983-1984, raconte-t-elle, elle n’a envoyé «que des garçons» en stage, là où «PPDA pouvait être». Que ce soit chez Antenne 2 ou chez TF1. Pourquoi ? Parce que «l’ensemble des journalistes de la rédaction de l’époque disaient qu’il ne fallait pas rester à la rédaction de TF1 en fin de journée, être la dernière à partir, sinon PPDA risquait de se jeter sur vous». Et c’est ainsi qu’elle lâche cette phrase glaçante : «Pendant dix ans, je n’ai jamais envoyé une fille en stage chez TF1.»
Principe de précaution
C’est aussi cela, l’affaire PPDA. Derrière les accusations de violences sexuelles