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Récit

Planning familial de Gironde : après un bras de fer avec l’ARS, l’association récupère sa subvention mais reste «inquiète» pour son avenir

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Après avoir appris la baisse de moitié de sa principale subvention le 1er juillet, un accord a été trouvé mercredi avec l’Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine. Si une rallonge de 34 000 euros «transitoire» est allouée à l’association, ses membres restent sur la réserve.
Au Planning familial de Gironde pour le 60e anniversaire de l'association, le 28 septembre 2023. (Stéphane Duprat/Hans Lucas via AFP)
par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux
publié le 11 juillet 2024 à 12h11

Grosse frayeur pour le Planning familial de la Gironde, qui vit un véritable ascenseur émotionnel depuis le début du mois. L’association a appris dans un courrier daté du 1er juillet, consulté par Libération, que l’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine réduisait de moitié leur subvention annuelle : 81 000 euros au lieu des 176 000 demandés. «Un coup de massue» pour l’antenne girondine qui fait face à une «hausse constante» des besoins en matière d’orientation et de formation autour des sexualités et des violences faites aux femmes et aux minorités de genre.

«Cette décision est lourde de conséquences. Sans cet argent, on ne peut pas faire notre travail correctement, il représente la moitié de nos aides sur l’année. Apprendre cette nouvelle en plein été, alors que des projets sont engagés, c’est terrible. Mais surtout, l’ARS nous invite à réorienter nos interventions. Elle considère que c’est désormais au ministère de l’Education nationale de financer l’éducation à la sexualité auprès des scolaires, alors même qu’ils manquent de moyens financiers et humains», réagissait Annie Carraretto, la vice-présidente, en apprenant cette baisse drastique. Mardi 9 juillet, alors que l’alerte était jusque-là restée en interne, u