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Récit

PMA pour toutes: un an et déjà la crise de croissance

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Un an après la promulgation de la loi ouvrant l’accès à la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes seules, la demande a explosé, entraînant d’importants délais, des difficultés d’adaptation, et, parfois, quelques déconvenues pour les concernées.

A la mi-mai, 11 926 nouvelles demandes de première consultation PMA avaient été enregistrées, pour 4 862 consultations réalisées. (Xavier TESTELIN/© Xavier Testelin/Divergence)
ParVirginie Ballet
Cheffe-adjointe du service portraits
Publié le 01/08/2022 à 20h50

De l’aveu même de l’Agence de biomédecine, c’est une loi qui a «déjoué tous les pronostics, à de multiples égards». Adoptée le 29 juin 2021, et promulguée il y a un an jour pour jour, le 2 août, la dernière loi de bioéthique a ouvert l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de lesbiennes et aux femmes seules. Depuis son entrée en vigueur à la parution des décrets gouvernementaux, le 29 septembre 2021, le moins que l’on puisse dire, c’est que ces nouveaux publics se sont largement saisis de ce nouveau droit. Première surprise : en majorité, ce sont plutôt des femmes seules (dans 53 % des cas, contre 47 % pour les couples) qui se sont manifestées. «Elles étaient davantage invisibilisées que les couples lesbiens, mais l’attente était aussi très forte chez elles», analyse Bénédicte Blanchet, coprésidente de l’association Mam’en solo. Loin d’un bilan tout rose, elle souligne au contraire «l’amertume et la colère» qui règne chez certaines de ses adhérentes, «qui se sont entendu dire qu’elles n’étaient pas dans les critères, car trop jeunes, alors que la loi ne préc