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Rencontre

Pour Marzieh Hamidi, qui a fui les talibans, «le taekwondo est une lutte contre les atteintes aux droits des femmes»

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La taekwondoïste afghane, qui n’a pas pu participer aux JO de Paris 2024, est victime d’un déferlement de haine après ses prises de position contre le régime des talibans, qu’elle a fui en 2021. Elle a porté plainte le 4 septembre, une enquête a été ouverte le 16 septembre par le parquet de Paris.
Marzieh Hamidi, à l’entraînement à l’Insep, à Paris, le 11 septembre 2023. (Guillaume Blot/Presse Sports)
publié le 7 septembre 2024 à 16h26
(mis à jour le 16 septembre 2024 à 15h56)

Le matin de notre rencontre, Marzieh Hamidi a recouvert ses longs cils noirs de mascara. Elle a brossé ses mèches ondulées qu’elle laissera voler au vent toute la journée. Elle a enfilé ses bijoux, sa montre et, à en croire les effluves qui volent dans le cabinet d’avocats parisien où elle nous a donné rendez-vous, elle a pris le temps de se parfumer. Car la taekwondoïste afghane de 22 ans est une «femme libre». «Et c’est exactement ce que les talibans détestent. Ils sont en colère parce qu’ils voient une jeune femme s’opposer et remettre en cause leurs valeurs», dit l’athlète et militante féministe. Depuis qu’elle a fui l’Afghanistan, fin 2021, chacun de ses actes est un franc doigt d’honneur au régime des talibans et à leurs lois liberticides pour les femmes afghanes. Ces dernières sont interdites de montrer leur visage et leur corps en public, d’étudier, de pratiquer une activité sportive, de se maquiller et de se parfumer. Et, depuis le 22 août, de faire entendre le son de sa voix,