A tombée de la nuit, il y a d’abord eu des huées, des fleurs et bougies déposées devant des échographies dans une ambiance mortifère, et, dans un coin, une prière collective. Puis, deux olas «pour les héros du jour», les «72 parlementaires courageux» qui ont voté, ce lundi 4 mars, contre l’inscription dans la Constitution de la «liberté garantie à la femme d’avoir recours à l’IVG». Une extrême minorité alors que 780 députés et sénateurs ont donné leur aval au texte. «C’est une honte. Mais nous avons perdu une bataille, pas la guerre», veut croire Nicolas Tardy Joubert, le président de la «Marche pour la vie», à l’origine de la manifestation qui se tenait à Versailles.
"En deuil", les anti-avortement sonnent le glas et déposent des bougies à côté du château de Versailles. La "liberté garantie à la femme d'avoir recours à l'avortement" vient d'être inscrit dans la Constitution. @libe pic.twitter.com/VoV51NuWnz
— Julien Lecot (@JulienLecot) March 4, 2024
Depuis le début d’après-midi, sur la place Hoche, entre trois et cinq mille personnes selon les organisateurs, plutôt quelques centaines à vue de nez, sont rassemblées, roses blanches à la main, pour faire pression sur les élus. En fond sonore, sur des petites enceintes montées à la hâte, on fait sonner régulièrement le glas car, «pour nous, aujourd’hui est un jour de deuil», expliquent les organisateurs. Sur la pancarte qu’elle tient à bout de bras, une femme, la soixantaine passée, a inscrit : «Quelle garantie pour les soignants de ne pas TUER des petits humains dans le sein de leurs m