Le visage de la pauvreté est féminin. Le Secours catholique Caritas France braque, ce mardi 14 novembre, la lumière sur cette réalité encore trop souvent tue. Dans un contexte de forte inflation, tous les indicateurs sont au rouge et confirment une aggravation de la pauvreté en France, pointe le rapport annuel de l’association : baisse du niveau de vie médian des ménages accueillis de 7,6 % pour atteindre 538 euros mensuels en 2022, hausse de deux points de la part des ménages sans ressources (23,6 %), trois-quarts des ménages accueillis en situation d’extrême pauvreté (c’est-à-dire percevant moins de 40 % du revenu médian)… Surexposées à cette précarité, les femmes sont devenues majoritaires à pousser la porte de l’association. Jean Merckaert, directeur action plaidoyer France Europe au Secours catholique, décrypte pour Libération cette «féminisation de la pauvreté».
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Vous parlez d’une «féminisation de la pauvreté», pourquoi s’accentue-t-elle ?
En 2022, plus de 57 % des personnes rencontrées sont des femmes, là où on était à moitié-moitié pratiquement en 1989. On a une augmentation lente, mais continue. Plusieurs facteurs expliquent cette féminisation. Le premier est sans doute les ruptures familiales. Il y a plus de séparations qu’il y a quarante ans et ces ruptures, qui peuvent aussi être un décès, un accident de la vie, sont souvent plus difficiles à vivre pour les femmes. En premier lieu car bien souvent la charge des enfants leur revient. Dans 9 cas s