«Il m’est arrivé plusieurs fois de devoir garder la même serviette toute la journée pour pouvoir les économiser.» Financièrement indépendante depuis la rentrée, Elsa s’est retrouvée pour la première fois face au mur au moment d’acheter ses protections périodiques. Cette étudiante en théâtre de 18 ans compte parmi les près de 2 millions de femmes concernées par le fléau de la précarité menstruelle, soit l’impossibilité ou la difficulté à se procurer des protections hygiéniques. Alors qu’il est recommandé de changer sa serviette au moins toutes les quatre heures, la précarité menstruelle peut porter atteinte à la santé physique. «Je me sentais sale», relate l’étudiante installée à Paris. Fragilisation de l’image de soi, exclusion… Les conséquences de la précarité menstruelle sur la santé mentale, la vie sociale, professionnelle sont, elles aussi, multiples.
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A l’occasion, ce vendredi, de la Journée internationale de l’hygiène menstruelle, le premier baromètre de l’association Règles élémentaires, pionnière dans ce combat depuis 2015, révèle que 20 % des femmes adultes y ont déjà été confrontées. On estime qu’au cours d’une vie, chaque femme dépensera au moins 1 500 euros en serviettes, tampons ou autres alternatives réutilisables. «C’est la première étude indépendante [réalisée auprès de 1 001 personnes, représentatives de la p