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Libération
Mobilisation contre les violences sexuelles

Procès des viols de Mazan : où peut-on manifester ce samedi en soutien à Gisèle Pelicot et aux victimes ?

Procès des viols de Mazandossier
Paris, Marseille, Nantes… Des rassemblements en soutien à Gisèle Pelicot sont prévus ce samedi 14 septembre dans de nombreuses villes, à l’initiative d’un collectif d’associations et de militantes féministes.
Gisèle Pelicot au tribunal d'Avignon, le 2 septembre 2024. (Arnold Jerocki/Libération)
publié le 13 septembre 2024 à 14h33

Dans une tribune à Libération, publiée jeudi, Anna Toumazoff, Camille Etienne, Giulia Foïs, Camille Kouchner ou encore Victoire Tuaillon écrivent au sujet du procès des viols de Mazan que «cette affaire est à l’intersection de tout ce que les associations [féministes] dénoncent depuis des années. Maintenant, il faut des actes.» A commencer, dès ce samedi 14 septembre, par des pavés battus. Militantes et associations féministes appellent à manifester dans toute la France en soutien à Gisèle Pelicot, endormie par son mari avant de subir des viols commis par des inconnus recrutés sur Internet par son mari pendant dix ans, et à toutes les victimes de viols.

Le procès, depuis son ouverture le 2 septembre à Avignon a un très fort retentissement en France et jusqu’à l’étranger. De quoi faire espérer une mobilisation massive. «Nous demandons plus que des beaux discours au congrès pour sanctifier des féministes du passé», écrit le collectif organisateur.

Les rassemblements de samedi sont soutenus par les collectifs féministes #Noustoutes et La Fondation des Femmes. Des rassemblements sont prévus samedi dans des dizaines de villes à travers la France, entre la fin de la matinée et le début de la soirée suivant les lieux.

A Paris, le rendez-vous est donné place de la République à 14 heures. Même heure pour Bordeaux (place de l’Hôtel de ville), Rennes (place de la République) Marseille (au palais de justice) ou encore Montpellier (place de la Comédie).

«Nous appelons à une mobilisation qui parte du calvaire de Gisèle Pelicot, mais ne s’y limite pas», annonce la tribune précédemment citée. Et d’enchaîner de cette puissante phrase : «Nous appelons les hommes à se soulever avec nous, à ne plus rester au mieux passifs, au pire complices.» Que tout le monde en fasse «un boucan d’enfer», comme écrivait Lola Lafon dans nos colonnes.

Jeudi, le procès des viols de Mazan a été officiellement suspendu, jusqu’à lundi, dans l’attente du retour de Dominique Pelicot, malade, a annoncé le président de la cour criminelle du Vaucluse, envisageant même un renvoi pur et simple de ce dossier si l’accusé était «durablement indisponible». Le calendrier initial de cette affaire censée être jugée jusqu’au 20 décembre a déjà pris un important retard.