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A la barre

Procès en diffamation de Polanski : «Je voulais laver mon honneur de tout ce que Roman a dit sur moi»

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Violences sexuellesdossier
Absent de l’audience, le cinéaste était jugé mardi à Paris à la suite d’une plainte de l’actrice britannique Charlotte Lewis. Dans un entretien à «Paris Match» en 2019, il balayait l’accusation de viol portée contre lui.
Charlotte Lewis et son avocat, Benjamin Chouai, au palais de justice de Paris, le 5 mars. (Alain Jocard/AFP)
publié le 6 mars 2024 à 9h37

Arsenal juridique habituellement favori des hommes accusés de violences sexuelles, l’attaque en diffamation était ce mardi maniée par une plaignante : l’actrice Charlotte Lewis. Absent, le cinéaste de 90 ans, représenté par ses deux avocats, était jugé pour diffamation après avoir qualifié d’«odieux mensonge» auprès de Paris Match (également poursuivi) les accusations de viol de la Britannique. «Voyez-vous, la première qualité d’un bon menteur c’est une excellente mémoire. On mentionne toujours Charlotte Lewis dans la liste de mes accusatrices sans jamais relever [ses] contradictions», avait lâché celui qui est accusé de violences sexuelles par une dizaine de femmes. A la relance «quel intérêt aurait-elle de vous accuser à tort ?», il répondait dans cet entretien fleuve, publié en décembre 2019 : «Qu’est-ce que j’en sais ? Frustration ? Il faudrait interroger des psys, des scientifiques, des historiens, que sais-je.» Ces deux dernières phrases sont celles visées par ce recours.

Au terme de huit heures de débats, la décision a été mise en délibéré. El