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Injustice

Projet de conjugalisation de l’Aide médicale d’Etat : cette mesure «organise la dépendance et favorise les violences»

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Un rapport sénatorial propose de nouveau de modifier les conditions d’accès à l’AME en tenant compte des revenus du conjoint, en écho au projet du gouvernement de réformer l’octroi de cette aide.
Rassemblement contre la suppression de l'AME, à Toulouse le 3 novembre 2023. (Patrick Batard/Hans Lucas)
publié le 26 juillet 2025 à 9h04

Ce recul pour les droits des femmes immigrées pourrait se faire dans l’ombre de l’été ou à la rentrée, sans tambours ni trompettes. Un rapport sénatorial, publié le 9 juillet, invite de nouveau à restreindre l’Aide médicale d’Etat (AME). Instauré en 2000, ce dispositif permet la prise en charge de soins médicaux de personnes en situation irrégulière pouvant justifier d’une présence d’au moins trois mois sur le territoire et percevant moins de 862 euros par mois (pour une personne seule).

Sénateur centriste membre de la commission des finances, Vincent Delahaye propose, parmi diverses recommandations, de prendre en compte les ressources du conjoint, qu’il soit en situation irrégulière (une option actuellement possible, mais pas une obligation), régulière ou qu’il soit citoyen français, pour décider de l’attribution de cette aide. Autrement dit, une fois ce nouveau plafond conjugalisé dépassé, la personne sera laissé