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Enquête

Proxénétisme : les mineures placées de l’ASE, des proies de prédilection

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Profitant d’une aide sociale à l’enfance exsangue, les proxénètes visent de plus en plus, notamment via les réseaux sociaux, les adolescentes en foyer. Après une première salve, de nouvelles victimes entendent porter plainte contre les pouvoirs publics.
Selon le ministère, de 15 000 à 20 000 adolescentes seraient concernées par la prostitution. (Claire Braud/Liberation)
publié le 18 juin 2025 à 18h55

Avertissement

Cet article relate la description de violences sexuelles et peut choquer.

Le téléphone de Michel Amas n’arrête pas de sonner. Au bout du fil, des familles, des journalistes, des députés et même le cabinet de la ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé. Tous veulent parler à cet avocat au barreau de Marseille, un homme imposant aux cheveux bien rangés qui se pose en lanceur d’alerte, sinon en justicier, sur un sujet brûlant de notre époque : la prostitution des mineures. Entre 15 000 et 20 000 adolescentes (même s’il y a quelques garçons aussi) sont concernées, selon les derniers chiffres communiqués par le gouvernement. Le 29 avril, l’avocat a attaqué, au nom de trois familles, les présidents des départements de l’Essonne, des Yvelines et des Bouches-du-Rhône «pour faute en responsabilité». Selon nos informations, quatre nouvelles plaintes devraient être déposées dans les prochains jours à l’encontre de la maire de Paris, des présidents du Bas-Rhin, de la Moselle et de la Haute-Vienne.

Amas a trouvé le coupable idéal : l’aide sociale à l’enfance (ASE, ex-Ddass), du ress