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Libération
Reportage

Rassemblement féministe à Paris : «Depuis l’affaire Depardieu, l’opinion a bougé»

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A l’appel d’associations féministes, plusieurs dizaines de manifestantes se sont rassemblées à Paris ce jeudi 11 janvier pour dénoncer «l’impunité» en matière de violences sexistes et sexuelles, dans le sillage du soutien d’Emmanuel Macron à Gérard Depardieu.
Je suis là «pour changer le monde ! Pour qu’enfin on punisse les violeurs et les pédocriminels». (Marie Rouge/Libération)
publié le 11 janvier 2024 à 22h33

Le temps n’a pas effacé la sidération, la colère, l’incompréhension. Trois semaines après le soutien affiché du président de la République à Gérard Depardieu, accusé de violences sexuelles, plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés ce jeudi 11 janvier place Saint Augustin à Paris, pour dénoncer «l’impunité» dont font encore l’objet les agresseurs, et la «culture du viol» qui imprègne la société française, jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. «Qu’il soit acteur, PDG, ou monsieur tout le monde : un violeur est un violeur ! Halte à l’impunité», ont scandé des manifestantes, emmenées par Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes.

«Gardez votre vieux monde, nous en voulons un sans violences sexistes et sexuelles», exhortaient les protestataires, réunis à l’appel de plusieurs associations féministes (Collectif féministe contre le viol, Fédération nationale solidarité femmes, Femen, Osez le féminisme !), rassemblés sous la bannière «grève féministe». Quand on lui demande pourquoi elle s’est déplacée, Mélanie, autrice et dessinatrice de 52 ans emmitouflée dans un bonnet fushia bardé de slogans féministes, répond du tac-au-tac : «Pour changer le monde ! Pour qu’enfin on punisse les violeurs et les pédocriminels.»