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Pauvreté

Retraites agricoles : et les conjointes ?

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Après une première revalorisation des pensions agricoles à 85 % du smic, le député André Chassaigne (PCF) s’attaque au volet des conjointes collaboratrices et aides familiaux. Sa dernière proposition de loi visant à relever les plus faibles retraites a été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale le 17 juin.
Agricultrice dans une ferme de l'Aveyron en 2014. (Julien Coquentin/Hans Lucas)
publié le 24 juin 2021 à 4h15

Bientôt au tour des femmes ? Une proposition de loi (PPL) «visant à assurer la revalorisation des pensions de retraite agricoles les plus faibles» a été adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale le 17 juin. Dans ce texte, le président des députés communistes, André Chassaigne, prévoit une augmentation moyenne de 100 euros sur les plus petites pensions. Un premier volet de revalorisation avait été voté par le Parlement en juin 2020, grâce auquel les agriculteurs verront leur retraite minimum augmenter à un niveau plancher de 85 % du smic (contre 75 %), passant ainsi à 1 046 euros net mensuels. Saluée par les organisations, la loi du 3 juillet 2020 ne concerne, cependant, que les chefs d’exploitation aux carrières complètes, à savoir 15 % des retraités agricoles selon la Confédération paysanne.

Si cette extension est adoptée au Sénat, elle gonflera les pensions de 210 000 retraités conjoints collaborateurs et aides familiaux, à 97 % des femmes, qui perçoivent une retraite de 604 euros par mois en moyenne après avoir validé 150 semestres et 307 euros dans les autres cas.

«D’égal à égal»

«Il y a plus pauvre que le retraité agricole pauvre : sa femme» a soutenu le député du Puy-de-Dôme dans l’hémicycle. Les faibles revenus du secteur, cumulés à une reconnaissance tardive des femmes exploita