C’est désormais presque un truisme : les femmes souhaitant entrer dans l’arène politique sont entravées. Pour mieux en cerner les raisons Investies, un programme d’entraînement de femmes à la politique, a réalisé une consultation en ligne de juin à octobre. Ses résultats dont Libération a eu connaissance, sont sans appel : 32 % des 1 001 personnes ayant répondu au questionnaire ne se sont jamais investies dans la vie démocratique mais disent en avoir envie. Ce fort intérêt des femmes pour la politique n’est «pas forcément acquis dans l’imaginaire collectif» rappelle Mathilde Maulat, membre d’Investies et élue Place publique du XIIIe arrondissement de Paris. Certes 16 % des participantes à la consultation sont déjà actives en politique et veulent continuer. Mais 6 % hésitent à arrêter et 18 % ne souhaitent même pas s’y engager.
Concernant le profil de ces répondantes anonymes, 63 % œuvrent actuellement au sein de la société civile ou en politique. Ancienne candidate à la présidentielle, députées, maires, élues locales… parmi les consultées un large spectre de fonctions électives sont représentées. Des fonctions dans lesquelles elles s