Huit ans après une «loi prostitution» vivement critiquée, le gouvernement a présenté, ce jeudi 2 mai, sa «première stratégie nationale de lutte contre le système prostitutionnel et l’exploitation sexuelle». Elaborée par le ministère de l’Egalité en lien avec les ministères de l’Intérieur, de la Justice, de la Santé et de l’Enfance, cette stratégie vise notamment à «réaffirmer la position abolitionniste de la France en renforçant l’application de la loi du 13 avril 2016». Le texte en question s’articulait autour de trois dispositions phares : la création d’un «parcours de sortie de la prostitution et d’insertion sociale et professionnelle», l’abrogation du délit de racolage passif et l’instauration de la pénalisation des clients (désormais passibles d’une amende allant de 1 500 euros à 3 750 euros, en cas de récidive).
Déclinée en 25 mesures, la stratégie prévoit de renforcer l’implication des commissions départementales de lutte contre la prostitution, mais aussi d’accélérer la répression en renforçant les fermetures administratives d’établissements dissimulant la prostitution, comme certains salons de massage. «Nous allons accélérer le retrait ou la dégradation des titres de séjour de proxénètes étrangers», complète la ministre chargée de l’Egalité, Aurore Bergé,