Menu
Libération
Le Libé des historien·nes

Trente-sept ans après la grande grève des infirmières, ce qui est vital à la société n’a plus de valeur politique

Réservé aux abonnés

Le monde de la santé et du social reste traversé par les mêmes tensions qu’en 1988, mais la fragmentation des statuts, la contractualisation généralisée et la précarité ont rendu plus difficile une coordination d’ampleur.

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants, infirmières et autres personnels de santé, défilaient à Paris le 13 octobre 1988. (Michel Clément/AFP)
Par
Ludivine Bantigny
Ex-maîtresse de conférences, enseignante en collège
Publié le 09/10/2025 à 10h12

A l’occasion des Rendez-vous de l’histoire qui se tiennent à Blois du 8 au 12 octobre 2025, les journalistes de Libération invitent une trentaine d’historiens pour porter un autre regard sur l’actualité. Retrouvez ce numéro spécial en kiosque jeudi 9 octobre et tous les articles de cette édition dans ce dossier.

Ce 9 octobre, les personnels de la santé et de la protection sociale sont appelés à se mobiliser. Une journée de grève et de manifestations, peu visible dans le flot de l’actualité, mais révélatrice d’un malaise profond. Infirmières, auxiliaires de vie, assistants et assistantes familiales… Celles et ceux qui assurent le soin, l’accueil et la solidarité du quotidien dénoncent une série de réformes qui menacent les bases de la République sociale. Baisse des remboursements de soins,