Est-ce l’histoire, banale, d’une séparation douloureuse ? Une simple dispute de couple qui tourne mal, un dimanche soir à Paris, ne relevant que de la sphère privée ? Ou bien plus que cela, une affaire de violences conjugales à l’heure des réseaux sociaux ? Et un directeur de Sciences-Po de nouveau pris dans un scandale de violences sexistes et sexuelles ?
Les protagonistes, d’abord. D’un côté, Mathias Vicherat, 45 ans, CV aussi vertigineux que classique de la technocratie : hypokhâgne, Sciences-Po, ENA dans la promotion Sédar-Senghor, la même qu’Emmanuel Macron, mais bien plus à gauche que lui. L’homme a œuvré pour Jean-Luc Mélenchon, Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo et occupé des jobs prestigieux à la SNCF et Danone, avant de prendre la direction de Sciences-Po dans la foulée de l’affaire Duhamel. Bref, faisant partie de tous les cercles, politique, économique et même policier, après un bref passage au cabinet du très sarkozyste directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard, dont il est toujours proche. Vicherat a même été traqué par les paparazzis du temps de son couple avec Marie Drucke