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Libération
Reportage

Un refuge contre les violences faites aux femmes ouvre entre la Guyane et le Brésil : «Avant cette maison, il n’y avait pas de solution»

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Fruit d’une initiative transnationale, un centre d’hébergement d’urgence, inauguré ce lundi, vient pallier d’énormes manques dans l’accompagnement des femmes dans cette zone frontalière. Jusqu’alors, les victimes devaient parcourir des centaines de kilomètres pour être mises à l’abri.

Des bénévoles et acteurs locaux dans un quartier de Saint-Georges (Guyane) pendant une action de sensibilisation et dépistage d'IST en 2024. (DR)
Par
Enzo Dubesset, envoyé spécial à Oiapoque (Brésil)
Publié le 15/09/2025 à 6h00

En apparence, la Maison des femmes d’Oiapoque, inaugurée ce lundi 15 septembre, ressemblera à toutes les autres habitations des rues poussiéreuses et bigarrées quadrillant cette ville frontalière de 30 000 habitants, située à la pointe de l’Etat brésilien d’Amapa, en face de la Guyane française. Ses murs anonymes accueilleront pourtant une avancée historique : le premier centre d’hébergement d’urgence de cette région aux airs de Far West amazonien, en plein boom économique depuis la découverte de gisements pétroliers, et où les droits des femmes sont encore largement bafoués.

Le Brésil, où un féminicide a lieu toutes les sept heures, est l’un des pays les plus dangereux au monde pour les femmes, tandis que la Guyane fait partie des départements français avec la plus forte prévalence de violences conjugale