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Libération
Féminicide

Une femme retrouvée morte dans la Marne, son mari arrêté après un assaut du GIGN

Une enquête en flagrance pour «homicide sur conjoint» a été ouverte par le parquet de Châlons-en-Champagne après l’arrestation d’un ancien policier septuagénaire déjà condamné pour des faits de violences conjugales, samedi 29 mars à Esternay.
Le septuagénaire a pu être interpellé en début de soirée après l'intervention du GIGN. (GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP)
publié le 30 mars 2025 à 12h46

C’est un corps sans vie que les gendarmes ont découvert, après l’assaut donné dans une maison d’Esternay (Marne), samedi 29 mars en début de soirée. Un septuagénaire, ancien policier, s’était retranché, armé, dans son domicile depuis la mi-journée, ce qui avait entraîné le bouclage de la rue et l’intervention du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), a expliqué à l’AFP la procureure de Châlons-en-Champagne, Annick Browne. Selon France 3 Grand Est, l’homme aurait alors affirmé aux forces de l’ordre avoir tué son épouse.

Il a pu être interpellé en début de soirée. «Il est sorti en pointant son arme» et a alors reçu «un tir d’une arme non létale», a précisé Annick Browne. Blessé mais sans que son pronostic vital soit engagé, il a été transporté à l’hôpital. Sa femme a été tuée par arme à feu.

Le parquet de Châlons-en-Champagne a ouvert une enquête en flagrance pour «homicide sur conjoint» et «violences sur personnes dépositaires de l’autorité». L’enquête a été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie d’Epernay.

Le septuagénaire «voulait visiblement en finir» mais les forces de l’ordre ont réussi à l’interpeller sans le tuer ni se faire blesser, a souligné la procureure, louant leur sang-froid.

L’homme avait déjà été condamné, en 2012, à une peine avec sursis pour des faits de violences conjugales.

En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19 % par rapport à 2022, selon un bilan du ministère de l’Intérieur publié en novembre.