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Enquête

Violences conjugales : Mathias Vicherat et Anissa Bonnefont, règlements de coups au tribunal

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Sept mois après la démission du directeur de l’Institut d’études politiques de Paris, «Libération» révèle les dessous de l’affaire qui sera jugée au tribunal à partir du 24 octobre pour «violences conjugales» réciproques.
Mathias Vicherat, alors directeur de Sciences-Po Paris, et sa compagne Anissa Bonnefont dans les tribunes d'un match de la Coupe du monde de rugby, le 15 octobre 2023 au Stade de France. (Jacovides-Moreay/Bestimage)
publié le 20 octobre 2024 à 16h29

Aucun des deux n’a jamais voulu déposer plainte. L’ancien directeur de Sciences-Po Mathias Vicherat et son ex-compagne, la réalisatrice Anissa Bonnefont, seront pourtant jugés ensemble, le 24 octobre, pour violences conjugales. Tous deux sont renvoyés en correctionnelle par le parquet de Paris, lui pour avoir commis courant juillet 2023 «un étranglement», et des violences ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) physique de 50 jours, pour une fracture du poignet en «saisissant le téléphone qu’elle avait dans ses mains». Elle est poursuivie pour avoir commis en 2023, durant plus de six mois, des violences ayant conduit à une ITT psychologique de 30 jours, ainsi que le 3 décembre 2023, «des gifles et des coups de poing». Tel est l’épilogue d’une affaire conjugale qui a secoué la rue Saint-Guillaume, déjà fragilisée par ses anciens dirigeants, Richard Descoings, brutalement décédé en 2012 à New York, et Frédéric Mion, contraint de démissionner en 2021 pour n’avoir pas dénoncé le politologue Olivier Duhamel, accusé d’inceste.

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