«Il y a cinq ans, l’une des premières questions que l’on nous posait était : “Et pourquoi pas une Fondation des hommes ?”. La deuxième remarque la plus courante était : “L’argent, pour quoi faire ?”» se souvient la présidente et cofondatrice de la Fondation des femmes, Anne-Cécile Mailfert. Signe d’une évolution palpable de la société, cette deuxième remarque «on ne nous le dit plus», constate-t-elle. A l’occasion des cinq ans de la fondation, la structure créée en 2016 a présenté, ce jeudi à la Cité audacieuse, à Paris, le rapport d’impact de son «premier quinquennat», visant à mettre en évidence les évolutions auxquelles la structure a contribué. «On voulait montrer que quand on veut, on peut. Ce rapport est un plaidoyer pour l’action», souligne la cofondatrice. Le changement ne se fera pas sans moyens, sans justice, sans prise en compte des plus vulnérables et sans évolution des mentalités, résume le rapport.
La fondation, première structure de collecte grand public dédiée aux droits des femmes, a notamment été créée sur le constat d’un manque de moyens criant pour les associations. La présidente cite l’exemple concret de FIT – Une femme un toit, qui héberge de jeunes femmes victimes de violences sexistes et sexuelles. Il y a six ans, cette derniè