Pour une fois, les choses n’ont pas traîné. Après une alerte au titre des violences sexistes et sexuelles postée début octobre sur la plateforme d’évaluation des stages du Syndicat des internes des hôpitaux de Paris (SIHP), un pédiatre hospitalier de Seine-Saint-Denis a été mis à pied à titre conservatoire par sa direction, le 30 octobre. Pour la présidente du SIHP, Marine Loty, la «libération de la parole» des internes après la vague #MeTooHôpital permet désormais d’identifier les praticiens au comportement déviant et de contraindre leur tutelle à réagir.
Vous venez d’obtenir la suspension d’un pédiatre suite au signalement d’une interne. Est-ce le signe que les directions hospitalières ne prennent plus les violences sexuelles et sexistes à la légère ?
Dans ce cas au moins, tout le monde a été très réactif. Il s’est passé moins de deux semaines entre l’audition des victimes par la direction de l’hôpital et la suspension à titre conservatoire du praticien. Il faut dire que les faits étaient récents, donc la situation potentiellement dangereuse pour l’intégrité de tous les internes.
Comm