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#MeTooHôpital

Violences sexuelles en école de médecine : à Limoges, polémique autour d’un étudiant condamné et bientôt docteur

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Violences sexuellesdossier
Condamné à cinq ans de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur deux de ses camarades, l’étudiant est l’objet d’un désaccord extrajudiciaire : le CHU où il effectuait un stage l’a exclu temporairement, mais le tribunal administratif a retoqué cette décision.
Le CHU de Limoges où l'étudiant condamné effectuait un stage. (Burger/Phanie)
par Maxime Pionneau, Correspondant à Angers
publié le 27 avril 2024 à 14h51

«Aujourd’hui ton violeur, demain ton docteur» : c’est avec ce collage sur les murs de la faculté de Tours (Indre-et-Loire) que cette affaire a émergé à la mi-avril 2022. Deux ans plus tard, elle se poursuit devant les tribunaux, sur Instagram et sur les murs de la fac de Limoges (Haute-Vienne), où le même slogan a été collé dans la nuit du 24 au 25 avril. Alors que le mouvement #MeTooHôpital secoue le milieu depuis les accusations visant l’urgentiste Patrick Pelloux, la situation d’un étudiant inscrit en sixième année de médecine à la faculté de Limoges interroge.

De qui est-il question ? Nicolas W., 26 ans, a été condamné le 19 mars par le tribunal correctionnel de Tours à cinq ans de prison avec sursis pour des faits d’agressions sexuelles sur deux anciennes camarades de médecine entre 2017 et 2020. Le prévenu, qui devra également leur verser plus de 14 000 euros de dommages et intérêts, a reconnu les faits. Décision pour laquelle le parquet, qui réclamait une partie ferme, a fait appel. Aucune date n’a été fixée mais, côté partie civile, l’audience est espérée pour la fin d’année. «L’objectif de mes deux clientes était aussi qu’il ne soit jamais médecin», témoigne Me Marc Morin, avocat des deux victimes. Seulement, «le tribunal de Tours ne pouvait lui interdire d’être médecin pour la