Placé en garde à vue mardi 6 février, le comédien Philippe Caubère a été déféré devant un juge de Créteil (Val-de-Marne) à l’issue de son interrogatoire. Le comédien et metteur en scène, père de Marcel Pagnol dans le film la Gloire de mon père, a été mis en examen ce jeudi 8 février pour agressions sexuelles, viols et corruption de mineur, pour des faits présumés sur trois mineures. Révélée par le journal le Parisien, ce jeudi, l’information a été confirmée par le parquet auprès de l’AFP. L’acteur de 73 ans était visé par une enquête préliminaire pour «atteinte sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité», après la plainte d’une jeune comédienne l’accusant d’«atteintes sexuelles» en 2012 alors qu’elle avait 16 ans et lui 61 ans.
Selon Le Parisien, Philippe Caubère est également mis en examen pour «agression sexuelle sur un mineur de plus de 15 ans par une personne ayant autorité» et «viol sur un mineur par une personne ayant autorité» sur une deuxième jeune femme, à Paris et à Saint-Mandé entre octobre 2010 et mai 2011. Citée par BFM TV, l’avocate de cette jeune femme, Me Negar Haeri, précise que sa cliente avait besoin de «conscientiser» et de «maturer» les faits qu’elle dit avoir subis. Selon la chaîne, le dépôt de plainte à l’encontre de Philippe Caubère remonte à la fin de l’année 2022. Il serait également soupçonné de «corruption de mineur de plus de 15 ans», à Paris et La Fare-les-Oliviers (Bouches-du-Rhône), entre janvier 2019 et août 2021, au préjudice d’une troisième femme. Mineure au moment des faits, la jeune femme est aujourd’hui âgée de 20 ans.
Placé sous contrôle judiciaire
Présumé innocent, le septuagénaire a été placé sous contrôle judiciaire après sa mise en examen. Il a l’interdiction de côtoyer des mineurs dans le cadre de son travail. Il lui est également interdit d’entrer en relation avec les victimes.
En 2019, une plainte pour viol et agression sexuelle déposée contre lui par la dramaturge et comédienne Solveig Halloin avait été classée sans suite par le parquet de Créteil, qui avait estimé qu’«aucun élément ne permet [tait] de corroborer les déclarations de la plaignante sur l’absence de consentement».
Revendiquant une vie sexuelle libre, Philippe Caubère fait partie de la soixantaine de signataires du monde de la culture de la tribune collective de soutien à Gérard Depardieu, publiée fin décembre. Un texte rapidement devenu polémique, avant que plusieurs de ses signataires ne se désistent. Caubère n’en fait pas partie.