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Viols de Mazan : dans le couple, les femmes encore à disposition des hommes

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Aïcha Limbada, historienne de la famille et de la conjugalité, s’est rendue à Avignon pour assister à une journée du procès. Elle rappelle que la disponibilité sexuelle des femmes est encore pensée comme une évidence, voire une nécessité pour les hommes.
Gisèle Pelicot à Avignon le 3 octobre. (Manon Cruz/REUTERS)
par Aïcha Limbada, membre de l’Ecole française de Rome, chercheuse associée du Centre d’histoire du XIXe siècle
publié le 9 octobre 2024 à 21h36

A l’occasion des «Rendez-vous de l’histoire», qui se tiennent à Blois du 9 au 13 octobre 2024, les journalistes de Libération invitent une trentaine d’historiens pour porter un autre regard sur l’actualité. Retrouvez ce numéro spécial en kiosque jeudi 10 octobre et tous les articles de cette édition dans ce dossier.

L’affaire des viols de Mazan est souvent décrite comme hors norme. Mais les féministes soulignent qu’au-delà de son caractère exceptionnel, dû au nombre d’accusés et de viols commis sur la personne de Gisèle Pelicot, elle est un miroir grossissant tout ce qui concourt à minimiser, normaliser ou encourager le viol, et de la banalisation des violences sexuelles faites aux femmes. Y compris dans le cadre conjugal qui, loin d’être un endroit protégé où elles pourraient enfin baisser la garde, est encore celui où s’exercent pressions sexuelles, agressions sexuelles et viols.

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