Quelques fois, ses mains épaisses s’agitent, s’enroulent entre elles comme pour les occuper, les dégourdir. Le docteur Denis Mukwege, qui se définit comme «un ouvrier» au service de femmes «héroïques», victimes de violences sexuelles massives et extrêmes en république démocratique du Congo, est contraint de les mettre au repos depuis son exil voilà huit mois. Elles sont les outils les plus précieux de ce gynécologue congolais, prix Nobel de la paix en 2018 au côté de la militante yézidie Nadia Murad. Le militant était «en mission dans une conférence en Norvège» au moment de l’intensification des combats
Rencontre 
Viols en RDC : Denis Mukwege, une vie à réparer
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A l’occasion de la sortie mercredi du film «Muganga, celui qui soigne», «Libération» a rencontré le gynécologue congolais, engagé depuis toujours dans la lutte contre les violences faites aux femmes dans son pays. Actuellement en exil, le prix Nobel de la paix s’efforce d’éveiller les consciences sur le sort oublié des milliers de victimes.
Le docteur Denis Mukwege à Paris, le 16 septembre.  (Cha/Libération)
Publié le 22/09/2025 à 17h24
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