«Musée Joachim du Bellay, bonjour !» Aux lendemains de l’identification probable de la sépulture du poète dans Notre-Dame de Paris, Marie Samson, responsable de ce musée public et médiatrice culturelle, garde la tête froide : «Il y a encore des doutes, mais ce serait une bonne surprise de savoir qu’il est à Notre-Dame et qu’il y a toujours été.» Mardi 17 septembre, des chercheurs de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont annoncé avoir mis la main sur les ossements du poète mort à environ 37 ans de tuberculose osseuse. A Liré, commune de 2 500 habitants intégrée depuis 2015 à la commune nouvelle d’Orée-d’Anjou (Maine-et-Loire), cette découverte a une saveur toute particulière.
«Quelqu’un de simple et n’a pas eu de chance»
Si la date de naissance exacte de l’auteur reste incertaine, son lieu de naissance est, lui, bien connu. C’est ici : son «petit Liré». Celui qu’il préfère au «mont Palatin» et qu’il évoque dans Heureux qui comme Ulysse, poème de 1558 appris par des générations d’écoliers. C’est plus précisément au château de la Turmelière que le poète de la Renaissance a passé ses vingt premières années. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’une ruine. Gilles Collin, ancien maire et membre de l’association d