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Libération
Reportage

Du Bellay identifié à Notre-Dame : en Anjou, terre natale du poète, «ça fait causer»

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A Liré, commune de 2 500 habitants dont est originaire le poète de la Renaissance, la probable découverte de la sépulture a une saveur toute particulière pour les habitants.
Le cercueil découvert dans la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, en mars 2022, qui pourrait être celui du poète angevin. (Julien de Rosa/AFP)
par Maxime Pionneau, Correspondant à Angers
publié le 19 septembre 2024 à 13h21

«Musée Joachim du Bellay, bonjour !» Aux lendemains de l’identification probable de la sépulture du poète dans Notre-Dame de Paris, Marie Samson, responsable de ce musée public et médiatrice culturelle, garde la tête froide : «Il y a encore des doutes, mais ce serait une bonne surprise de savoir qu’il est à Notre-Dame et qu’il y a toujours été.» Mardi 17 septembre, des chercheurs de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont annoncé avoir mis la main sur les ossements du poète mort à environ 37 ans de tuberculose osseuse. A Liré, commune de 2 500 habitants intégrée depuis 2015 à la commune nouvelle d’Orée-d’Anjou (Maine-et-Loire), cette découverte a une saveur toute particulière.

«Quelqu’un de simple et n’a pas eu de chance»

Si la date de naissance exacte de l’auteur reste incertaine, son lieu de naissance est, lui, bien connu. C’est ici : son «petit Liré». Celui qu’il préfère au «mont Palatin» et qu’il évoque dans Heureux qui comme Ulysse, poème de 1558 appris par des générations d’écoliers. C’est plus précisément au château de la Turmelière que le poète de la Renaissance a passé ses vingt premières années. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’une ruine. Gilles Collin, ancien maire et membre de l’association d