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Baromètre

Ecole, gendarmerie, hôpital : deux tiers des Français se disent satisfaits de la qualité des services publics

La proportion d’usagers satisfaits est plus faible parmi les «populations plus vulnérables», y compris celles déclarant éprouver des difficultés importantes avec l’utilisation d’internet, soutient le rapport, présenté par le ministère de la Fonction publique.
Un groupe de réflexion et d'éducation sur les réponses à apporter aux violences faites aux femmes, organisé par la gendarmerie du Gers, le 17 mai 2025, à Auch, dans le sud-ouest de la France. (Isabelle Souriment/Hans Lucas via AFP)
publié le 2 juin 2025 à 17h54

Les services publics et les Français : des critiques, des coupes budgétaires, mais surtout des administrations indispensables et appréciées. Un peu plus des deux tiers des usagers se disent satisfaits de la qualité des services publics, avec des disparités selon les âges et les profils sociaux, indique une étude présentée ce lundi par le ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli.

Parmi les 94 % de personnes indiquant avoir eu au moins une interaction avec un service public lors des 12 derniers mois, 69 % se disent satisfaits de la qualité des services publics rendus et 20 % adoptent plutôt un positionnement neutre : ni satisfaits, ni insatisfaits. Seuls 11 % se disent insatisfaits de la qualité du service public, précise l’étude réalisée auprès d’un échantillon représentatif de la population adulte de près de 25 000 personnes.

«Ce baromètre est une preuve d’amour que nous apportons aux services publics, à condition d’en faire un moteur de transformation et d’action», a interprété Laurent Marcangeli lors d’un déplacement dans une gendarmerie à Quétigny (Côte-d’Or), près de Dijon, un service au taux de satisfaction de 78 % selon le baromètre.

«Une vérité s’impose : les Français aiment leurs services publics. C’est ce que démontre avec force le premier baromètre des services publics», a-t-il assuré, promettant de le reconduire pour «évaluer chaque service, au moins une fois par an, avec des résultats à la maille nationale et locale».

Des taux de satisfaction élevés pour l’école ou les hôpitaux

La proportion d’usagers satisfaits est néanmoins plus faible parmi les «populations plus vulnérables», y compris celles déclarant éprouver des difficultés importantes avec l’utilisation d’internet, qui sont tout juste la moitié à se dire satisfaites (50 %). C’est également le cas pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), qui se déclarent satisfaits à 57 %, tandis que 63 % des personnes en situation de handicap jugent favorablement leurs services publics, presque autant que les jeunes (18-24 ans et 25-34 ans), satisfaits à 62 %.

Certains services recueillent des taux de satisfaction très élevés, comme l’école (81 %), les hôpitaux (80 %) ou encore la gendarmerie nationale (78 %). A l’inverse, moins de la moitié des usagers jugent simples les démarches auprès de France rénov’, le service public chargé de rénovation de l’habitat (42 %).

Le ministre a ensuite reconnu qu’«à peine 63 % de nos concitoyens estiment qu’il est simple de réaliser» leurs démarches de services publics. «C’est encore trop peu et nous devons faire mieux. Depuis trop longtemps, l’action publique ressemble à une ordonnance du Malade imaginaire : un enchaînement de prescriptions que plus personne ne comprend, mais que tout le monde subit [...] Il y a urgence à réduire le temps nécessaire pour effectuer certaines démarches.»

Néanmoins, pour le ministre, il est nécessaire de mener à bien ces améliorations avec un budget revu à la baisse, et de «faire mieux avec moins». «La situation financière exige que nous prenions les mesures qui s’imposent mais sans détricoter les services publics», a-t-il promis.