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Scolarité

A la Réunion, la crainte peu justifiée d’une arrivée massive d’élèves mahorais

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Cyclone Chidodossier
Après le passage du cyclone Chido qui a dévasté les écoles de Mayotte, le recteur de la Réunion comptabilise 250 demandes d’inscription pour la rentrée de ce mardi 21 janvier.
Une école primaire dévastée par le cyclone Chido à Combani, dans le centre de Mayotte. (David Lemor/Libération)
publié le 21 janvier 2025 à 6h36

An-Yal était scolarisé en CE1 à l’école primaire de Majicavo Lamir, dans la commune de Koungou, sur la côte ouest de Mayotte. Mais le cyclone Chido, qui a dévasté le département le 14 décembre, n’a pas épargné son établissement. Le toit s’est envolé et, aujourd’hui, une seule classe peut accueillir des élèves. «Ils nous ont dit que les CP et les CM2 étaient prioritaires», indique sa mère, Chahida Moinguie, qui a alors suivi les conseils d’Emmanuel Macron : dès le 20 décembre, le président de la République envisageait de scolariser les élèves mahorais «sur un autre territoire» et promettait de «proposer des solutions, à la Réunion ou ailleurs». La Mahoraise l’a pris au mot et a décidé, pour le second semestre, d’inscrire son fils dans une école de Saint-Denis. La fonctionnaire, employée à la préfecture de Mayotte, a obtenu l’autorisation d’assurer son service en télétravail, pour l’accompagner.

Nombreux sont toutefois les Réunionnais qui redoutent d’être submergés, pas moins, par les élèves mahorais ce mardi 21 janvier, jour de la reprise des cours après les congés de l’été austral. «L’Etat français veut nous imposer le transfert des marmailles de Mayotte, alors que nos classes sont surc