Problème de mathématiques : soit 36 élèves par classe. Sur les 540 élèves du lycée Jean-Vigo de Millau (Aveyron), on en prévoit sept de moins en septembre pour l’ensemble des classes de première et terminale. De combien diminue la dotation globale horaire [à l’Education nationale, la DHG comprend un volume horaire en heures de postes et un volume horaire en heures supplémentaires, ndlr] ? Joëlle Compère, professeure d’espagnol, a fait le calcul : «110 heures par semaine, pour deux classes et l’équivalent de six postes en moins». Les chiffres, en Aveyron, on les connaît bien. Ceux des maternités où trop peu d’actes ont été réalisés ; ceux des écoles primaires où ont frappé fermetures et regroupements de classes ; partout, ce sont des demi-postes qu’il faut sauver. Et maintenant le lycée ? Face à ce qu’ils considèrent comme une comptabilité absurde, les enseignants tentent la satire. Ce jeudi 20 mai, ils tentent de prendre les Aveyronnais par les tripoux en organisant un grand «quine» (un loto) du lycée, sur la place de la Capelle, dans le centre-ville de Millau. A gagner ? «Tout ce qu’on nous prend» après cette «baisse de moyens basée sur un algorithme», selon Jean-Yves Bou, professeur d’histoire-géo.
Après deux années chamboulées par le Covid et le décrochage de nombreux élèves, «on ne pourra plus ni faire de dédoublement de classe, ni d’aide personnalisée», s’insurge l’enseignant. La spécialité d’espagnol pourrait même sauter. Direction Rodez, à u