Paris contre le reste de la France ? C’est le cœur du débat qui secoue en ce moment les directeurs et directrices d’école du pays. L’enjeu : les décharges de direction. Depuis 1982, les responsables des établissements parisiens sont exonérés de leurs heures d’enseignement dès cinq classes, contre treize ailleurs. Un temps dégagé pour leur permettre d’assurer leurs missions administratives, notamment la gestion d’une partie du personnel municipal. Pour ces fonctions supplémentaires, les directeurs bénéficient de primes en fonction du nombre de classes dans l’établissement et parfois d’un logement de fonction. Mais ce que certains définissent comme un «privilège parisien» pourrait bientôt disparaître.
Un nouveau mouvement social devrait toucher les écoles de la capitale mardi 11 mars pour s’opposer à la suppression des décharges de direction, ainsi qu’à la fermeture de classes à venir. Selon Léa de Boisseuil, cosecrétaire départementale du FSU-SNUipp Paris, deux revendications principales émergent après la première manifestation du 11 février : «D’abord, obtenir un