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Libération
Reportage

A Trappes, dans les pas d’une équipe mobile de sécurité, ces «forces mobiles scolaires» de Belloubet avant l’heure

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La ministre de l’Education nationale a annoncé fin mars la mise en place d’une «force mobile scolaire». Pourtant, depuis 2009, des équipes, dans chaque académie, sont chargées de traiter de la violence dans les écoles : décès, rixes, blocus… «Libé» a suivi l’une d’elles.
A Trappes, le 2 juin 2021. (Cyril Zannettacci/Agence VU)
par Alexia Lamblé
publié le 8 mai 2024 à 8h23

«On essaie de parler chacun son tour» ; «chut !» ; «Attendez»… En ce lundi matin d’avril, Sandrine Bourgeois et Jérôme Tardy ont bien du mal à se faire entendre. Conseillers au Centre académique d’aide aux écoles et aux établissements (CAAEE) de Versailles, ils font partie de l’équipe mobile de sécurité (EMS) du département des Yvelines. La vingtaine d’élèves qui leur font face, dans cette salle de l’inspection de l’éducation nationale, à Trappes, sont des adultes : des directeurs d’écoles élémentaires et de périscolaires, venus découvrir, entre autres, Nounah, un dodo en peluche.

Habillés de leur pull à l’effigie de Nounah, Sandrine Bourgeois et Jérôme Tardy énumèrent les bienfaits de la mascotte sur le développement des compétences psychosociales des enfants. Le dodo ne va pas «régler les situations de harcèlement, c’est un outil de prévention», précise le conseiller. Les directeurs expérimentent les jeux qu’ils pourront reproduire avec leurs élèves. Le «chifoumi du bonjour» permet par exemple de se dire bonjour de quatre façons différentes, avec notamment la bise et le câlin : il contribue à travailler la notion de consentement.

La fonction de Jérôme Tardy et Sandrine Bourgeois a vu le jour à l’académie de Versailles, en 2