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Violences

Affaire Bétharram : François Bayrou comble opportunément ses trous de mémoire

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Affaire Notre-Dame de Bétharramdossier
Sous pression dans le dossier des violences au sein de l’établissement béarnais, la gauche réclamant sa démission, le Premier ministre a défendu ce week-end son action lorsqu’il était ministre de l’Education.
François Bayrou avec des représentants des victimes de Notre-Dame-de-Bétharram à la mairie de Pau, samedi. (Philippe Lopez/AFP)
publié le 16 février 2025 à 21h26

François Bayrou sous haute pression politique. La voix d’Olivier Faure, s’est jointe, ce dimanche, à celles qui, à gauche, réclament ces derniers jours que François Bayrou renonce à ses fonctions de Premier ministre si sa connaissance des sévices commis pendant des décennies au collège-lycée de Notre-Dame-de-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) était avérée. «S’il a participé d’une manière ou d’une autre à la loi du silence pour protéger l’institution, alors en conscience, oui, il doit démissionner», a appelé le premier secrétaire du Parti socialiste sur France 3. Le parquet de Pau enquête depuis un an sur une centaine de plaintes visant des faits présumés de violences, agressions sexuelles et viols commis au sein de l’établissement sous contrat entre les années 1970 et 1990. Des appels à la démission alimentés par la communication pour le moins contradictoire du Premier ministre dans cette affaire.

A-t-il préféré protéger la réputation d’un établissement catholique prisé des élites béarnaises, plutôt que l’intégrité des enfants qui y étaient scolarisés ? Quand il est interpellé mardi 11 février à l’Assemblée nationale sur l’affaire Bétharram, François Bayrou s’en défend vigoureusement. De cette histoire, il ignore tout, prétend-il devant la représentation nationale