Après la violente agression de Samara, les résultats de l’enquête administrative étaient attendus de pied ferme. Sur France Inter ce mardi, la ministre de l’Education Nicole Belloubet a finalement fait savoir qu’«au vu des éléments qui étaient portés à leur connaissance, les équipes éducatives ont fait ce qu’elles pouvaient faire». Par conséquent, «l’enquête administrative n’a pas relevé de négligence», précise-t-elle. Dans un communiqué ce mercredi 1er mai, le personnel du collège Arthur Rimbaud s’est dit «satisfait» par les conclusions de l’enquête administrative et de voir son quotidien «réabilité».
Samara, 13 ans, a été agressée le 2 avril devant son collège de Montpellier par plusieurs élèves. L’attaque a été violente au point de la plonger dans le coma pendant plus d’une journée. Sa mère a mis en cause le manque de réactivité du collège, provoquant la colère et une grève des enseignants qui se jugeaient par ailleurs insuffisamment soutenus par la ministre.
Exclusion des élèves
De son côté, Nicole Belloubet avait dit attendre les résultats de l’enquête diligentée par son ministère. Elle s’est finalement rangée ce mardi à l’idée que le collège Arthur-Rimbaud n’a pas failli. «Il y a eu un suivi de l’élève, elle a été entendue plusieurs fois par les équipes éducatives avant le drame qui s’est produit», estime la ministre. Regrettant «un drame pour nous tous», elle a soutenu l’exclusion pure et simple des élèves incriminés dans l’agression, plusieurs d’entre eux ayant par ailleurs été mis en examen.
Décryptage
Quant au contexte de l’agression, elle a réitéré que l’enquête avait mis en avant le rôle des réseaux sociaux, via des comptes dit «fisha» qui visent à exposer de jeunes filles via des images dégradantes. Interrogée sur un aspect religieux, mis en avant par la famille de Samara, la ministre l’a relativisé sans l’exclure : «Il y a certainement un contexte communautaire mais […] celui-ci s’est sans doute trouvé accentué par les images qui ont été véhiculées sur ce compte fisha.»
Mise à jour le 1er mai à 17 h 15 avec l’ajout du communiqué du personnel.