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Décryptage

Amélie Oudéa-Castéra, une défense à tort et à revers

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L'enseignement public-privé en débatdossier
Accusée d’avoir menti sur les raisons de la scolarisation dans le privé de ses enfants, la nouvelle ministre de l’Education et des Sports tente vainement d’occuper le terrain. A gauche et chez les enseignants, les appels à démission se multiplient.
Amelie Oudéa-Castéra, le 15 janvier à Saint-Denis. (Stevens Tomas/Abaca)
publié le 15 janvier 2024 à 21h08

Un redémarrage en côte. Pour faire oublier son ratage, Amélie Oudéa-Castéra s’essaie à la méthode Attal. Bouger, occuper le terrain. Plus prudente que le Premier ministre, qui ne recule jamais devant un micro, la ministre de l’Education, des Sports et des Jeux olympiques (JO) a toutefois effectué une visite sans risques et sans réponses aux journalistes, dans une école du XVIIIe arrondissement parisien. Puis un petit tour au futur village olympique, à Saint-Denis, à six mois des JO, où la presse est là encore tenue à distance. Mais à la sortie, impossible d’y échapper. «Pourquoi n’avez-vous pas dit la vérité ?», demande Libération. «Je ne veux pas aller plus avant sur le terrain de la vie personnelle et de la vie privée. Il y a des attaques auxquelles j’ai essayé de répondre avec le plus de sincérité possible. Il faut clore ce chapitre des attaques personnelles et de la vie personnelle», a esquivé la ministre, avant de botter en touche sur son avenir menacé rue de Grenelle. Comme si la meilleure défense était de se dire attaquée.

«C’est un énorme tremblement de terre»

Embourbée dans une nouvelle polémique, dévoilée par Libération, sur les vraies raisons de la scolarisation de ses trois enfants dans le privé, elle cherche de l’air, en vain. Les appels à la démission se multip