Ils sont animateurs, personnel de cantine ou assistants d’éducation. Les 14 et 15 décembre, des milliers d’animateurs du périscolaire ont fait grève pour dénoncer leurs conditions de travail, les horaires fragmentés et le manque de reconnaissance de leurs professions. L’occasion pour Libération de revenir, en ce lundi de rentrée, sur ces travailleurs de l’école, souvent oubliés et pourtant nécessaires.
«On doit sans cesse hiérarchiser les tracas des enfants»
Mélanie Chatelin, animatrice périscolaire à Rennes
Mélanie Chatelin aurait rêvé étudier la littérature et traverser les œuvres de la Pléiade. Elle passe finalement le Bafa à 18 ans et se retrouve catapultée dans le merveilleux monde du périscolaire, devenant animatrice dans une école de la région parisienne d’abord, à Rennes (Ille-et-Vilaine) ensuite. «On ne m’a pas laissé le choix. C’était le lycée pro ou rien», soupire-t-elle.
«J’ai morflé. Au début, à Rennes, je gagnais à peine 300 euros par mois. C’était de la survie.» Puis ses heures ont augmenté, sa rémunération s’e