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Antisémitisme : «C’est très difficile de manifester sa judéité sans être accusé de lien avec le gouvernement de Nétanyahou»

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A l’occasion des assises de lutte contre l’antisémitisme, relancées jeudi 13 février par le gouvernement, «Libé» a donné la parole à deux étudiantes et un lycéen. Ils témoignent de la banalisation de l’antisémitisme en France depuis les massacres du Hamas du 7 Octobre et la destruction de Gaza par Israël.
La ministre de la Luttre contre les discriminations, Aurore Bergé, a introduit jeudi 13 février la reprise des assises de lutte contre l'antisémitisme, à la maison de la Radio, à Paris. (Stéphane de Sakutin/AFP)
publié le 14 février 2025 à 15h28

Ils se sentent de plus en plus isolés et osent de moins en moins exprimer leur appartenance à leur religion. Des étudiants et lycéens de confession juive sont venus témoigner, jeudi 13 février, à l’occasion de la reprise des assises de lutte contre l’antisémitisme, mises sur pause après la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier. Cet «acte II», lancé à la maison de la Radio à Paris par la ministre de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, en présence de sa collègue de l’Education, Elisabeth Borne, a été largement consacré à la jeunesse. Car 42 % des auteurs d’actes antisémites ont moins de 35 ans.

Près d’un millier d’actes racistes et antisémites ont été recensés au premier trimestre de l’année scolaire 2024-2025, selon un bilan du ministère de l’Education nationale publié à la veille des assises. Dans le détail, il y a eu 496 actes raciste