Le constat est sévère pour l’apprentissage. En 2022, 21% des contrats, censés durer deux à trois ans, ont été rompus au cours des neuf premiers mois, un phénomène particulièrement marqué dans l’enseignement secondaire. Cela concerne en effet 29,3% des jeunes en CAP et 22,5% des apprentis en bac pro, d’après une note publiée en juillet 2024 par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), contre 18% dans l’enseignement supérieur.
La fréquence des ruptures augmente légèrement depuis la loi «Avenir professionnel» promulguée en 2018, malgré une baisse durant la pandémie. Cette réforme a dérégulé l’apprentissage et a provoqué, selon la Dares, «une vague importante de créations et de restructurations de Centres de formation d’apprentis». Ces nouveaux lieux «ont une plus grande probabilité» de voir leurs apprentis rompre leur contrat. Pour la Dares, «cela pourrait s’expliquer par une moindre expérience dans l’accompagnement des jeunes en apprentissage».
Le taux de rupture est influencé par le secteur d’activité de l’employeur. En 2022, il atteint 36 % dans l’hébergement et la