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Education nationale

«Arnaque» ou occasion à saisir ? Les profs tiraillés face au nouveau pacte enseignants

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Ces nouvelles missions proposées en échange d’une rémunération supplémentaire peinent à convaincre dans l’éducation nationale, selon les chiffres des syndicats.
Les volontaires souscrivant au «pacte» peuvent assurer du soutien scolaire, faire découvrir des métiers aux collégiens, devenir référents dans la scolarisation des élèves à besoins particuliers ou encore, dans le second degré, assurer des remplacements de courte durée. (Yohanne Lamoulère/Tendance Floue)
publié le 4 octobre 2023 à 14h04

Selon qui parle, la réalité est bien différente. D’après Gabriel Attal, le ministre de l’Education nationale, un enseignant sur quatre aurait signé le «pacte», autrement dit se serait engagé à assurer de nouvelles missions, moyennant une rémunération supplémentaire. «C’est même un sur trois au collège et au lycée professionnel», s’est-il félicité la semaine dernière au 20 heures de TF1. Interrogé par Libération, le ministère indique n’avoir pour l’heure pas de données plus précises à fournir.

Du côté des syndicats, le son de cloche est différent. «Les chiffres sont assez effarants», assurait quelques jours plus tôt Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa et proviseur à Paris. Selon une enquête menée entre le 23 août et le 9 septembre par ce syndicat, majoritaire chez les chefs d’établissements, 53 % des collèges et lycées recensaient moins de 10 % de missions signées. 30 % des établissements en comptaient même zéro. A l’inverse, 15 % des chefs d’établissements sondés affirmaient avoir fait signer plus de la moitié des missions à leur disposition.

Depuis cette rentrée, chaque établissement scolaire, dans le premier comme dans le second degré, se voit attribuer une enveloppe d’heures à proposer dans le cadre du pacte. Un enseignant intéressé