Selon qui parle, la réalité est bien différente. D’après Gabriel Attal, le ministre de l’Education nationale, un enseignant sur quatre aurait signé le «pacte», autrement dit se serait engagé à assurer de nouvelles missions, moyennant une rémunération supplémentaire. «C’est même un sur trois au collège et au lycée professionnel», s’est-il félicité la semaine dernière au 20 heures de TF1. Interrogé par Libération, le ministère indique n’avoir pour l’heure pas de données plus précises à fournir.
Du côté des syndicats, le son de cloche est différent. «Les chiffres sont assez effarants», assurait quelques jours plus tôt Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa et proviseur à Paris. Selon une enquête menée entre le 23 août et le 9 septembre par ce syndicat, majoritaire chez les chefs d’établissements, 53 % des collèges et lycées recensaient moins de 10 % de missions signées. 30 % des établissements en comptaient même zéro. A l’inverse, 15 % des chefs d’établissements sondés affirmaient avoir fait signer plus de la moitié des missions à leur disposition.
Depuis cette rentrée, chaque établissement scolaire, dans le premier comme dans le second degré, se voit attribuer une enveloppe d’heures à proposer dans le cadre du pacte. Un enseignant intéressé