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Interview

Attaque dans un lycée de Nantes : «Dans ces cas, nous essayons de sortir les personnes les plus exposées de l’état de choc»

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Santé mentaledossier
Pour Thierry Baubet, professeur de psychiatrie d’enfants et d’adolescents, plusieurs semaines d’intervention sont parfois indispensables pour qu’une cellule d’urgence médico-psychologique puisse aider durablement des publics traumatisés.
Jeudi 24 avril devant le groupe scolaire Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes, après l'attaque au couteau. (Theophile Trossat/Libération)
publié le 25 avril 2025 à 17h25

Après l’attaque au couteau perpétrée dans le lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes ce jeudi 24 avril, le chef d’établissement a annoncé l’ouverture d’une «cellule psychologique». Elle est tenue par les équipes de la direction diocésaine de l’enseignement catholique et par les cellules d’urgence médico-psychologique (CUMP). Un dispositif dont les contours sont souvent peu connus du grand public, mais qui s’avère nécessaire pour prendre en charge les publics traumatisés par l’événement. Thierry Baubet est professeur de psychiatrie d’enfants et d’adolescents à l’hôpital Avicenne (AP-HP) à Bobigny et responsable de la CUMP 93, il nous explique comment les praticiens interviennent dans ce type de situations.

Concrètement, qu’est-ce qu’une cellule psychologique ?

Souvent, il y a un peu de confusion autour du terme qui peut vouloir dire tout et n’importe quoi. Parfois on entend dire qu’une cellule psychologique a été mise en place et on ne sait pas bien qui est derrière. Il peut y avoir un drame dans une commune et une «cellule psychologique» caractérise dans certains cas seulement la mobilisation d’un psyc