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Bilan

Au ministère de l’Education, un Gabriel Attal com ci com ça

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A force de coups médiatiques, le nouveau Premier ministre a réussi à marquer de son empreinte, en à peine cinq mois, son ministère. Mais sans laisser de bons souvenirs à la communauté enseignante.
Gabriel Attal, alors ministre de l'Education et de la Jeunesse, rencontre des élèves dans une classe lors de la rentrée scolaire de l'école primaire de La Possession, sur l'île de la Réunion, le 17 août 2023. (Richard Bouhet/AFP)
publié le 9 janvier 2024 à 12h59

Cinq mois à la rue de Grenelle et qui connaît Gabriel Attal ? Tout le monde. S’il y a bien une chose que saluent les syndicats enseignants sur leur désormais ex-ministre, c’est son sens de la communication. Nommé en juillet dernier à seulement 34 ans, Gabriel Attal a retenu la leçon apprise par ses deux derniers prédécesseurs. Un : savoir caresser les enseignants et leurs syndicats dans le sens du poil en se montrant à l’écoute et respectueux, à rebours du bulldozer Blanquer. Deux : être omniprésent, à l’opposé du transparent Pap Ndiaye. Gabriel Attal était donc partout, tout le temps. A en épuiser les syndicats enseignants et les journalistes éducation.

Le sprint a démarré à la veille de la rentrée scolaire avec une idée donnant le ton de l’orientation à venir du ministère. Gabriel Attal annonce interdire l’abaya, décidant ainsi d’en faire le sujet médiatique de la rentrée, histoire de faire oublier la promesse intenable d’avoir un professeur dans chaque classe. Banco, tout le monde ne parle que de ça alors que seuls 150 établissements sont concernés, sur près de 60 000. Pour se mettre enseignants et parents dans la poche, il décide de repousse