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Reportage

Aux côtés d’une classe dehors à Marseille : «Ça permet de reconnecter notre savoir académique à l’environnement»

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A Marseille, où se tiennent les deuxièmes Rencontres internationales de la classe dehors, professionnels de l’éducation phosphorent sur les cours hors les murs tandis que 7 000 enfants arpentent la ville pour mieux apprendre à observer le monde.
Marseille, le 14 mai, fin de la balade sociologique à la Friche la Belle-de-Mai avec des lycéens de terminale. (Theo Giacometti/Hans Lucas pour Libération)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 15 mai 2025 à 16h27

Ils sont partout. Dans les parcs de la ville, assis en bande sous un arbre pour écouter une histoire ou traquant la petite bête. Sur le bitume surtout, parfois flanqués d’un bob bleu, scrutant le nom des rues ou l’architecture d’un bâtiment. Ils créent des fresques, fabriquent des tabourets, des cabanes éphémères, bêchent un potager, chantent. Depuis le mercredi 14 mai, des milliers d’élèves, embarqués par leurs enseignants, ont abandonné leurs salles de classe pour envahir Marseille, où se tiennent les deuxièmes Rencontres internationales de la classe dehors.

Durant quatre jours, la Fabrique des communs pédagogiques (FabPeda), à l’initiative de l’événement, a posé ses tentes dans le parc du 26e centenaire où professionnels de l’éducation, chercheurs, architectes, acteurs publics et associatifs, phosphorent collectivement sur la pratique de la classe hors les murs. Pour la démonstration in situ, près de 7 000 enfants, de la maternelle à la terminale, arpentent la ville au même moment.

Rendez-vous au pied des marches de la gare Saint-Charles. Jena, 17 ans, n’y était venue qu’une seule fois auparavant. «Moi, je ne sors jamais du XVIe arrondissement», confie la jeune fille qui va participer, avec une vingtaine d’élèves de terminale du lycée Saint-Exupéry, à une «promenade sociologique». Leur fil conducteur : un peti